Quand le divorce devient une nécessité : Entre culpabilité et quête de soi
- Cathy GUISLAIN- MACEDO
- 3 févr.
- 2 min de lecture
Il y a des décisions qui bouleversent une vie. Choisir de divorcer après des années de mariage en fait partie. Ce choix est rarement impulsif ; il est souvent le fruit d'une lente introspection, d'une accumulation de ressentis qui finissent par s'imposer comme une évidence. Pourtant, même lorsque l'on sait que c'est la meilleure chose à faire, la culpabilité peut être écrasante. Pourquoi est-il si difficile de partir, même quand on ne se sent plus à sa place ?
Ne plus se sentir en phase avec sa vie
Le temps passe, les expériences nous transforment, et parfois, ce qui nous convenait autrefois ne nous correspond plus. On se réveille un jour avec ce sentiment d'étrangeté, comme si notre propre existence était devenue une cage dorée, un rôle que l'on joue sans plus y croire. Ce décalage peut être progressif, insidieux, mais il finit par devenir insoutenable. Rester par habitude, par peur du changement ou pour éviter de faire souffrir l'autre devient une douleur en soi.
Se sentir invisible dans son propre couple
L'un des ressentis les plus douloureux est sans doute celui de l'invisibilité. On partage un quotidien, une maison, peut-être même des enfants, mais l'on ne se sent plus vu, plus entendu. L'échange devient superficiel, l'affection se mue en une politesse distante. Cette absence de reconnaissance, d'attention sincère, peut être dévastatrice. Se sentir transparent dans son propre couple, c'est comme disparaître un peu plus chaque jour.
La culpabilité de "tout casser"
Partir, c'est souvent avoir l'impression de détruire tout ce qui a été construit à deux. C'est affronter le regard des autres, leur incompréhension, voire leur jugement. C'est aussi faire face à sa propre culpabilité : celle d'imposer une souffrance à l'autre, de bousculer une famille, de rompre une promesse autrefois sincère. Mais il est essentiel de comprendre qu'un couple ne se défait pas du jour au lendemain. Ce qui se brise lors d'un divorce était souvent fissuré bien avant.
Accepter de se choisir
Quitter une relation qui ne nous correspond plus, ce n'est pas de l'égoïsme. C'est une nécessité pour se retrouver, pour réapprendre à être en accord avec soi-même. Rester par culpabilité, c'est aussi priver l'autre de la possibilité d'évoluer et de trouver, lui aussi, une relation plus épanouissante. Le divorce n'est pas une fin en soi, c'est un passage, souvent douloureux, mais qui ouvre la porte à une nouvelle version de soi, plus authentique, plus alignée avec ses aspirations profondes.
Se choisir, c'est aussi faire confiance à la vie et à ce qu'elle nous réserve au-delà du tumulte. C'est une renaissance possible, un chemin vers une paix intérieure longtemps espérée.

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