top of page
Rechercher

Quand les parents des "harceleurs" ferment les yeux : comprendre et agir


Le harcèlement scolaire est une réalité douloureuse pour de nombreux enfants. En tant que praticienne en réflexologie plantaire et en thérapies brèves, j'accompagne des enfants en primaire victimes de harcèlement. Ce qui me frappe le plus, ce n’est pas seulement la souffrance des victimes, mais aussi la réaction de certains parents des harceleurs. Beaucoup minimisent le problème, le justifient, voire attaquent ceux qui osent dénoncer la situation. Pourquoi cette attitude ? Comment expliquer cette posture défensive ?


Une éducation qui conditionne


Il est essentiel de comprendre que tout enfant peut potentiellement être harcelé ou harceleur. Le comportement d’un enfant est en grande partie influencé par son éducation et son environnement. Un enfant qui harcèle peut être en quête de pouvoir, de reconnaissance ou simplement reproduire un schéma observé à la maison.

Certains parents ont eux-mêmes grandi dans un contexte où la violence (verbale ou physique) était banalisée. Ils ne perçoivent pas les actes de leur enfant comme du harcèlement, mais plutôt comme de la "taquinerie" ou une façon "de s’imposer dans la vie". D'autres ont une vision idéalisée de leur enfant et refusent d’envisager qu'il puisse être en tort. Ce déni les pousse à attaquer plutôt qu’à écouter.


Le rôle du parent dans la prise de conscience


Lorsqu'un parent refuse de voir que son enfant est un harceleur, il lui enlève une opportunité précieuse d’apprendre et d’évoluer. L’éducation repose sur des valeurs comme l’empathie, le respect et la responsabilisation. Si un enfant n'est jamais confronté aux conséquences de ses actes, il peut développer un sentiment d'impunité et reproduire ce comportement à l'âge adulte.

À l’inverse, reconnaître qu’un enfant a pu harceler ne signifie pas être un mauvais parent. Au contraire, c’est une preuve de maturité et de responsabilité. En discutant avec son enfant, en l’aidant à comprendre l’impact de ses actions et en l’orientant vers des solutions, on lui apprend à grandir dans le respect des autres.


Comment agir face à ces parents dans le déni ?


  • Privilégier le dialogue : Essayer d’ouvrir une discussion calme et factuelle en évitant de les mettre directement sur la défensive.


  • Faire appel à des médiateurs : Professeurs, psychologues scolaires, associations peuvent jouer un rôle d’intermédiaire pour éviter l’escalade.


  • Sensibiliser à l’impact du harcèlement : Parler des conséquences psychologiques sur les victimes, mais aussi sur les harceleurs qui risquent de reproduire ces comportements toute leur vie.


  • Encourager la prise de responsabilité : Valoriser les parents qui acceptent d’affronter la réalité et accompagnent leur enfant vers un changement positif.




Le harcèlement scolaire ne concerne pas seulement les enfants : c’est une responsabilité collective. Chaque parent a un rôle à jouer, non seulement pour protéger son enfant, mais aussi pour s’assurer qu’il ne devienne pas lui-même un agresseur. Ouvrir les yeux est le premier pas vers une éducation plus bienveillante et une société plus respectueuse.


 
 
 

Comments


bottom of page